Et si 68 % continuent à trouver leur ville agréable à vivre durant l’été, 30 % envisageraient de la quitter face à la dégradation de leurs conditions d’habitabilité : « Clairement, j’aimerais bien vivre à la campagne. Là où il fait plus frais. Aussi pour la pollution car on respire vraiment un air qui est pas top ici » (quartier Figuerolles, Montpellier, femme, 15-29 ans, étudiante).
Ce résultat questionne dès lors très directement les politiques d’urbanisation.
***
Plus des 2/3 des sondé·e·s affirment ressentir les conséquences du changement climatique. Ce constat génère chez beaucoup doute, crainte et colère, comme le partage cet étudiant marseillais : « Ça me touche énormément, ça me met en colère. Quand tu te dis que tu peux rien y faire et qu’on est presque dans une impasse, ça me rend triste » (quartiers Nord, 15-29 ans).
Des sentiments qui s’expliquent aussi par la croissance d’inégalités environnementales. La concentration d’espaces verts dans les quartiers aisés, par exemple, ou la vétusté énergétique des parcs immobiliers pour les populations les plus fragiles économiquement : « Nous sommes dans des quartiers très anciens et dégradés, avec des habitants qui rencontrent en plus d’énormes difficultés sociales et de santé », relate une jeune employée de Narbonne (quartier Saint-Jean Saint-Pierre, 15-29 ans). Ce sentiment d’injustice, qui concerne surtout les populations les plus vulnérables (personnes âgées) ou démunies (classes populaires et migrants climatiques), est décrit par 88 % des personnes interrogées.
***
Face aux défaillances imputées aux politiques, les personnes rencontrées en appellent à des engagements écologiques, collectifs mais aussi individuels, pour encourager a minima une autolimitation des besoins et une déconsommation des pratiques. En bref, retrouver un certain sens de la mesure et de la limite écologique dans les manières d’habiter et de vivre.
https://theconversation.com/dans-le-s...les-de-plus-en-plus-mal-vecues-153583
Vote 0